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Nouvelles recommandations pour la prise en charge des patients porteurs de lithiase biliaire

Nouvelles recommandations pour la prise en charge des patients porteurs de lithiase biliaire

De nouvelles recommandations ont été publiées en mars 2008 sur le Gut. Durant les 3 dernières décennies, d’importants développements ont intéressés la prise en charge thérapeutique de la pathologie biliaire lithiasique  dont le coût s’élève pour les USA à 6 billions de dollars chaque année selon le Dr. Earl Jon Williams .Le clinicien est, à l’heure actuelle en face de multiples options pour le management d’un patient chez lequel il suspecte une lithiase biliaire.

Les nouvelles techniques d’imagerie permettent la visualisation des voies biliaires sans introduction d’instruments dans les voies biliaires (Cholangio-IRM et écho-endoscopie). L’utilisation de la CPRE  est actuellement largement répandu et considérée comme une investigation de routine .La cholécystectomie par voie coelioscopique a largement remplacée la cholécystectomie par voie conventionnelle et est souvent associée à une exploration laparoscopique des voies biliaires .

La société britannique de gastro-entérologie (BSG) propose les recommandations suivantes :

  1.   Les cas de lithiase biliaire doivent être discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire (grade C).
  2.   L’échographie abdominale est recommandée comme exploration préliminaire devant une lithiase biliaire mais cette exploration n’a pas une grande sensibilité (grade B).
  3.   Echo-endoscopie   et cholangio-IRM sont nettement plus performant pour le diagnostic de lithiase biliaire. Le choix entre l’une ou l’autre de ces 2 procédures  est fonction de la disponibilité et de l’expertise local (grade B).
  4.   Pendant une  procédure d’extraction endoscopique de calculs, l’endoscopiste devrait être assisté par un radiologue qui peut aider avec une fluoroscopie et un assistant (e) ou une infirmière qui gérera les différents aspects techniques (grade C).
  5.   La CPRE ne doit être réalisée que chez les patients pour lesquels est prévue une intervention chirurgicale ; elle n’est pas recommandée  de la réaliser uniquement à visée diagnostic (grade B).
  6.   Un bilan sanguin (FNS et crase sanguine) doit être réalisé 72 heures avant une sphinctérotomie endoscopique pour extraction de calculs biliaires ; toute anomalie biologique doit être corrigée préalablement (grade B).
  7.   Pour les patients sous anticoagulants mais à  faible risque  de thrombo-embolie, les anticoagulants sont arrêtés  avant l’extraction endoscopique des calculs si une sphinctérotomie  est prévue (grade B). les nouveaux agents antiplaquettaires (ex. Clopidogrel) devraient être arrêtés 7 à 10 jours avant la sphinctérotomie (grade C), par contre l’utilisation d’aspirine, d’AINS ou d’héparine à faible dose ne constitue pas une contre-indication à la sphinctérotomie (grade). 
  8.   Les patients ayant  une obstruction des voies biliaires ou une forte présomption d’angiocholite doivent recevoir une antibiothérapie prophylactique (grade A)
  9.   Chez beaucoup de patients devant subir une extraction endoscopique de calculs, la dilatation au ballon de la papille doit être évitée du fait du risque de pancréatite post-CPRE plus élevé qu’après sphinctérotomie (grade A).
  10.   Un stent biliaire assurant un drainage biliaire adéquat est recommandé chez les patients dont les calculs n’ont pu être extraits et chez lesquels une autre endoscopie ou un acte chirurgical est prévu (grade B).
  11.   L’utilisation d’un stent biliaire comme seul traitement des calculs des voies biliaires doit être limité aux patients ayant une courte espérance de vie ou un risque chirurgical prohibitif ( grade A) .
  12.   Le risque opératoire devrait être évalué avant toute procédure opératoire et un  traitement endoscopique devrait être considéré comme une alternative chez les patients à haut risque (grade B).
  13.   La cholangiographie per-opératoire ou l’échographie coelioscopique peuvent détecter les calculs biliaires chez les patients où une exploration opératoire ou une CPRE post-opératoire est indiquée (grade B).
  14.   Chez les patients bénéficiant d’une cholécystectomie coelioscopique, les voies transcystique et après cholédocotomie représentent les voies appropriées pour l’exploration de la VBP et l’extraction des calculs dela VBP (grade A).  
  15.   En cas d’échec pour assurer la vacuité et la perméabilité  des voies biliaires  par chirurgie mini invasive (coelioscopique), une exploration par open chirurgie doit être considérée comme une important alternative thérapeutique (grade B).

Ce guideline de la  société britannique de gastro-entérologie (BSG) prévoie également les autres traitements tels que la lithotripsie par laser ou ultrasons, le traitement percutanée et médical par l’acide ursodesoxycholique.

La sphinctérotomie d’extraction est recommandée comme traitement initial devant une lithiase résiduelle post-cholécystectomie. La cholécystectomie est recommandée chez tous les patients présentant  une lithiase vésiculaire symptomatique sauf si la chirurgie est contre-indiquée.  Les patients subissant une cholécystectomie coelioscopique peuvent être managés par une cholédocoscopie dans le même temps opératoire ou subir une CPRE péri-opératoire.

* N.B : Ces recommandations sont matériel-dépendant est ne peuvent malheureusement pas être appliquées à l’heure actuelle dans les plupart des pays en voie de développement.


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