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La leucodystrophie

La leucodystrophie

Leucodystrophie vient du grec : « leukos » (blanc) « dys » (trouble) et « trophê » (nourriture). Ce terme se réfère à un groupe de maladie d’origine génétique qui affecte la myéline au niveau du système nerveux central.

La leucodystrophie est une pathologie neurodégénérative. Elle est la conséquence d'une accumulation anormale dans le système nerveux d'une substance qui associe lipide et glucide : un glycolipide. Ces glycolipides, source d'une leucodystrophie, sont les sulfatides. la maladie est donc la conséquence d'une accumulation de sulfatides au niveau du système nerveux, mais également des reins.

Les leucodystrophies sont des maladies dégénératives. Autrement dit, la gaine formée par la myéline autour des nerfs ne fait que se détériorer au fur et à mesure que la maladie progresse jusqu’au décès du patient. Le rythme de détérioration dépend de la forme de la maladie.

Actuellement, on distingue environ 30 formes de leucodystrophies dont les mécanismes sont plus ou moins connus :

  • Les leucodystrophies dites peroxysomales qui impliquent un mauvais fonctionnement des enzymes (molécules indispensables à la réalisation de réactions chimiques) du peroxysome (élément de la cellule chargé de la production ou dégradation de composés). On trouve dans ce groupe : l’adrénoleucodystrophie, l’adrénomyéloneuropathie, le syndrome de Zellweger, L’adrénoleucodystrophie néonatale et la maladie de Refsum infantile ;
  • Les leucodystrophies dites lysosomales qui impliquent un mauvais fonctionnement des enzymes du lysosome (élément de la cellule chargé de digérer les déchets). On trouve dans ce groupe : la leucodystrophie métachromatique et la maladie de Krabbe ;
  • Les leucodystrophies dites cavitaires qui sont caractérisées par une atteinte diffuse de la substance blanche du cerveau visible à l’IRM. On trouve dans ce groupe : la maladie d’Alexander, la maladie de Canavan, le syndrome CACH, la leucodystrophie mégalencéphalique avec kystes ;
  • Les leucodystrophies dites hypomyélinisantes qui sont caractérisées par un déficit permanent de myéline dans le cerveau. On trouve dans ce groupe : la maladie de Pelizaeus-Merzbacher, la paraplégie spastique 2 et les leucodystrophies de la polymérase III ;
  • Les leucodystrophies atypiques, c’est-à-dire toutes celles qui n’ont pas pu être classées comme le syndrome Aicardi-Goutières et le syndrome de Ravine ;
  • Les leucodystrophies indéterminées, autrement dit toutes celles dont on n’a pas encore identifié le gène responsable. On trouve dans ce groupe : la leucodystrophie pigmentée orthochromatique et la leucodystrophie avec ataxie progressive, surdité et cardiomyopathie.

Quelles sont les causes de la maladie ?

La gaine de myéline est constituée d’une substance graisseuse permettant l’isolation du nerf. Or, souvent, ce sont des lipidoses (maladies affectant les lipides/graisses) qui sont à l’origine de la détérioration de la myéline en la privant de lipides, composants essentiels à son bon fonctionnement. Certaines leucodystrophies peuvent être la conséquence d’une anomalie génétique affectant directement la structure de la gaine de myéline. Par exemple, la maladie de Pelizaeus-Merzbacher est causée par des modifications génétiques du gène impliqué dans la production de myéline. Autre exemple, la leucodystrophie métachromatique est quant à elle due au déficit d’une molécule appelée Arylsulfatase impliquée dans les transformations chimiques des lipides. Quel que soit le mécanisme à l’origine de la maladie, le fonctionnement de la myéline est perturbé et les messages nerveux ne sont plus correctement transmis.

 Qui est touché par la leucodystrophie ?

S'agissant d'une maladie héréditaire autosomique récessive, les patients atteints de leucodystrophie ont donc leur père et leur mère également atteints de la maladie.

Le caractère récessif de la leucodystrophie fait que si l'enfant ne présence qu'un seul exemplaire du gène d'intérêt, celui-ci ne présentera pas les caractéristiques de la maladie. La présence des deux exemplaires du gène muté est nécessaire dans le développement de la pathologie.

 Les symptômes de la leucodystrophie

Selon le type de leucodystrophie, les symptômes peuvent varier. En général, les manifestations neurologiques peuvent survenir à n’importe quel âge et sont progressives :

  • Trouble de l’équilibre ;
  • Tremblements ;
  • Troubles moteurs ;
  • Troubles intellectuels (mémoire, compréhension, comportement) ;
  • Troubles sensoriels (vision, audition).

En l’absence de traitement, les symptômes s’aggravent plus ou moins rapidement jusqu’à la paralysie totale du patient, une cécité, une surdité, une incapacité à parler et à s’alimenter. De façon générale, plus l’apparition de la maladie est précoce, plus l’évolution est rapide.


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