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Bactéries super-résistantes : des médicaments non antibiotiques impliqués dans leur apparition

Bactéries super-résistantes : des médicaments non antibiotiques impliqués dans leur apparition

La consommation excessive et anarchique des antibiotiques lors de ces dernières décennies est la cause la plus connue et la plus pointée du doigt dans l’apparition des bactéries multi-résistantes. Mais selon une étude récente, des médicaments non antibiotiques ainsi que d’autres substances seraient tout aussi impliqués dans la montée en puissance de ce fléau sanitaire.

Les préjugés mis au tiroir !

D’après une étude publiée dans la revue Environment International, des chercheurs de l’Université de Queensland en Australie, viennent de découvrir que la prise d’une substance active utilisée dans les antidépresseurs les plus prescrits au monde - dans le traitement de la dépression et également pour réduire ou éliminer les symptômes du trouble obsessionnel compulsif et pour traiter la boulimie – provoque très nettement l’apparition de résistances des bactéries à certaines familles d’antibiotiques.

Cette même équipe de recherche avait démontré des résultats similaires lors d’une étude antérieure concernant cette fois-ci le tricloson, un composé de synthèse communément utilisé dans la fabrication des dentifrices et produits cosmétiques. C’est là ; qu’ils se sont demandé si la propagation des résistances bactérienne et microbiennes ne serait pas liée à l’utilisation des autres classes de médicaments autres que les ATB et notamment les antidépresseurs   de la classe des (ISRS).

Une découverte en induit une autre :

Le test consistait à exposer la bactérie E. coli à différentes concentrations de fluoxétine dans des bains à température corporelle changée quotidiennement pendant 30 jours. Après cela les bactéries mutées ont été transférées sur des plaques d’agar contenant un antibiotique. Ils ont découvert que les bactéries mutantes isolées présentant une résistance à l’un des antibiotiques du test, étaient également résistantes aux fluoroquinolones, aux aminoglycosides, aux β-Lactamines, à la tétracycline et au chloramphénicol. « Plus la concentration de fluoxétine est élevé, plus les bactéries évoluent rapidement avec le temps » selon ces chercheurs.

Selon cette même étude, la fluoxétine serait éliminée à travers l’urine du patient et pénètre dans l’environnement sans modification de la molécule. Cela ne signifie aucunement que le monde doit cesser d’en prendre, car pour beaucoup de personnes c’est le remède miracle qui continu à sauver des milliers de vies par an. Toutefois, l’étude indique d’autres domaines à examiner :

Tout d’abord, l’étude a été effectuée en laboratoire et donc une autre étude prenant en compte l’impact réel du médicament sur le microbiome à l’intérieur du corps humain doit être réalisée pour consolider les premières conclusions. Il serait également de mise de s’intéresser aux autres classes de médicaments qui pourraient avoir un effet identique.

Les prévisions indiquent que les super-bactéries résistantes tueraient 10 millions de personnes par an d’ici 2050. Il est devient donc impératif de mettre en lumière les facteurs invisibles dans la propagation de la résistance aux antibiotiques.


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