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Cancer du canal anal : plus c’est long, moins  c’est bon !

Cancer du canal anal : plus c’est long, moins c’est bon !

Le traitement de référence du cancer du canal anal reste la radiothérapie, à un stade localisé, et la radiochimiothérapie à un stade localement avancé, et permet au mieux d’éviter l’amputation ano-rectale.

La tolérance aux traitements reste limitée dans cette région anatomique fragile, et les toxicités digestives et muqueuses aigues ne sont pas rares.

Il est alors classique de délivrer un premier temps de radiothérapie pelvi-anale (associé ou non à une chimiothérapie), et puis après quelques semaines de repos, de délivrer un complément de radiothérapie sur la région anale, ce qui permet une cicatrisation tissulaire.
Les patients des essais RTOG 87-04 et RTOG 98-11 ont été poolés, pour étudier l’influence de la durée totale de l’irradiation, et du traitement global, sur le contrôle de la maladie.
3 bras de traitement de radiochimiothérapie étaient représentés, une radiothérapie associée à du 5FU-mitomycine (n=472), du 5FU-cisplatine (n=320), du 5FU (n=145).

En analyse univariée, la durée totale de l’étalement de la radiothérapie était associée proportionnellement au taux de colostomie CF; hazard ratio [HR]=1.51; 95% CI, 1.07 à 2.14; P=02) , d’échec local (HR=1.52; 95% CI, 1.14 à 2.03; P=.005), d’échec locorégional (HR=1.51; 95% CI, 1.15 à 1.98; P=.003), et de temps jusqu’à la rechute (HR=1.40; 95% CI, 1.10 à 1.79; P=.007). La significativité de ces associations avec la durée de l’étalement de la radiothérapie était constante, quelque soit le sous groupe.

En analyse multivariée, on retrouvait une tendance à l’association entre la durée totale de l’étalement de la radiothérapie et le taux de colostomie (HR=1.57; 95% CI, 0.98 to 2.50; P=.06), et une association avec le taux d’échec local (HR=1.96; 95% CI, 1.34 to 2.87; P =.0006).

Les patients ayant un temps de traitement supérieur à 53 jours avaient de moins bons résultats carcinologiques, et significativement plus de colostomies.

Le temps de traitement total est donc un facteur déterminant dans les traitements des cancers du canal anal, ce qui remet en question l’utilité des chimiothérapies d’induction dans ce domaine.

Edgar Ben-Josef, Jennifer Moughan, Jaffer A. Ajani, Marshall Flam, Leonard Gunderson, JonDavid Pollock, Robert Myerson, Rani Anne, Seth A. Rosenthal, and Christopher Willett. Impact of Overall Treatment Time on Survival and Local Control in Patients With Anal Cancer: A Pooled Data Analysis of Radiation Therapy Oncology Group Trials 87-04 and 98-11. J Clin Oncol. 2010 Dec 1;28(34):5061-6


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